BANCS PUBLICS,la nouvelle comédie de Bruno Podalydès est aux
Ambiances.
De nombreux acteurs sont à l'affiche chacun ayant
le premier rôle de la partie où il apparaît. Sur la base d’une vraie-fausse enquête menée
autour d’une intrigante banderole suspendue à une fenêtre anonyme - “homme
seul”, y lit-on -, se met en branle un petit manège désenchanté aux rouages
apparents. De ces mécanismes mal huilés, naîtra une mélodie en mode mineur où se
dit le mal-être des uns, la résignation ou l’espérance des autres. Ces ‘Bancs
publics’, lieux de faiblesse ou d’oisiveté, trouvent leur ancrage sur un terrain
résolument bancal, où l’on achoppe et se prend les pieds dans le tapis, la tête
dans les nuages. Par une mise en scène joliment aérienne, Bruno Podalydès saisit
ces petites rugosités et ces infimes turbulences avec une tendresse aux accents
mélancoliques. Son petit monde revêt ses habituels atours poético-burlesques aux
reflets absurdes, mais emprunte cette fois de plus labyrinthiques détours pour
fureter, l’air de rien, vers des contrées plus opaques.
Bruno Podalydès continue son exploration
quasi-ethonologique de Versailles, la ville dont il est originaire. Le
réalisateur se fait connaître en 1992 avec le moyen-métrage Versailles rive
gauche- même si on voit de la ville essentiellement un appartement, et plus
particulièrement ses toilettes... Quatre ans plus tard, il signait Dieu seul me
voit (Versailles-chantiers). Après une virée à Oléron, un court séjour à
Montmartre, et une exploration de l'univers de Rouletabille en deux longs
métrages, il revient dans sa banlieue chérie avec Bancs publics (Versailles rive
droite). 3 lieux de la ville sont au coeur du film : un immeuble de bureau (et
l'immeuble d'en face...), un jardin public et un magasin de bricolage.
Lors d'un entretien avec evene.fr,Bruno Podalydès
présentait ainsi son cinéma:"J'aime l'idée qu'on ne conduit rien, le spectacle
de l'improbable qui se produit me fait rire et est porteur d'une bonne nouvelle
: que la vie est faite de surprises. Dans mon cinéma, d'une façon générale, j'ai
un peu de dédain pour les causes, je n'éprouve pas le besoin de justifier les
choses. Je sais qu'on peut accepter la folie douce ainsi....Ce qui me fait rire,
c'est l'illusion du système, celui du monde clos qui arrive à fonctionner en
autarcie, comme une horloge, et cette naïveté de croire qu'on n'a même pas
besoin de puiser de l'énergie à l'extérieur pour faire tourner le système. Or
c'est toujours la panne qui nous permet d'en sortir. Un de mes personnages dit
"les choses ne nous veulent ni bien, ni mal", puis "il n'y a rien de meilleur
pour l'homme que l'homme". Je n'ai pas été élevé dans cette idée-là, or j'aime
que les pannes engendrent un rassemblement d'humains."
Venez nombreux vous divertir!
Les Ambiances
+ d'infos www.cinema-lesambiances.fr
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