La construction des pirogues traditionnelles de Polynésie
Pour slogan, l'équipage de la pirogue "O Tahiti Nui" a choisi "A Tu", c'est-à-dire, unité et rassemblement. Sous-entendu, rassemblement autour de ce projet qui se veut communautaire.Un projet que l'on doit à Hiria Ottino, docteur en anthropologie qui a depuis plusieurs années mené une profonde réflexion sur l'histoire de la migration polynésienne avec la théorie d'une origine asiatique..... Les jeunes impliqués...Ce projet culturel, dont le coût avoisine les 35 millions Fcfp, s'inscrit dans la politique de la ville de Faa'a.En effet, la construction de "O Tahiti Nui" - à laquelle participe Teraupo Richmond, réputé pour être l'héritier de la navigation sur pirogue a voile - a reçu le partenariat des jeunes du LEP de la commune pour la découpe des bois. En outre, les élèves des écoles rendront régulièrement visite à la pirogue tout au long de sa construction. Elle servira de support aux cours sur les migrations des peuples du Pacifique.."
http://www.musee-marine.fr/site/fr/1204
Les peuples de la mer : civilisations du végétal…Jeudi 17 juin 2010 à 19h
Découverte des savoirs-faire des peuples
polynésiens et vietnamiens La construction des pirogues
traditionnelles de Polynésie : l’expression d’un système de savoirs
séculaires
Lors de son voyage en Océanie, l’amiral Pâris
remarquait : « Ils paraissent attacher un grand prix aux caliés [kalia = pirogue
double de Tonga] fruit sans doute d'un très long travail exécuté par des hommes
spéciaux, auxquels cette profession héréditaire confère une espèce de titre de
noblesse ».
A partir de cette observation, Hélène Guiot présentera la
question de la construction des pirogues traditionnelles de Polynésie, sous
l’angle des acteurs et des savoirs techniques (étapes de la chaîne opératoire,
outils…), écologiques (choix des matériaux, pratiques agro-forestières…) et
rituels (ajustement entre les hommes et les divinités…).L’intervention
d’Hélène Guiot sera suivie de la projection du film : Tangaloa, le vaisseau
des dieux. Corinne Bondu a filmé à Wallis la reconstitution d’une
des plus anciennes pirogues de voyage connues. Son film fait apparaître le rôle
clef joué par le tufuga, intermédiaire entre les forces de la nature et le geste
créateur de l’homme
Bateaux-paniers en bambou tressé du Centre
Vietnam
Au bateau européen qui «
résiste à la mer et aux divers
chocs par la rigidité de sa coque, s’oppose le bateau asiatique qui
réagit par
la souplesse et l’élasticité de son armature ».
Parmi ces embarcations «
flexibles » figurent les bateaux-paniers ou thuyen thung construits en
lattes de
bambou tressés et dont les coques recouvertes d’un enduit d’oléorésines
sont «
comparables à la peau d’un poisson sur laquelle les ondulations des
vagues
passent sans provoquer de remous ». Les nombreux pollens découverts dans
les
échantillons, ont constitué une précieuse indication sur leur origine
végétale,
donnée qui nécessitait toutefois une plus ample recherche sur l’emploi
de ces
produits. Quelles sont les autres usages de cette résine ? Est-elle
toujours
utilisée dans la batellerie actuelle ?
Spécialiste du pollen, Michel
Girard s’est intéressé avec BUI THI MAI aux bateaux-paniers
ronds,
confectionnés à base de bambou tressés . Ils ont complété les recherches
sur les
résines pour découvrir leurs usages à travers 3 enquêtes : sur le
gemmage dans
la forêt, l'utilisation de ces produits dans un chantier naval
traditionnel de
construction de jonques dans le delta du Mékong et chez un artisan de
bateaux-paniers.
Michel Girard présentera quelques extraits de son
film : La fabrication des thyen thung, bateaux-paniers.
http://tahitinui.blog.lemonde.fr/