MARS 2012
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LA BELLE REVUE 2011
Revue gratuite disponible dans les lieux d'art du centre de la France ou sur commande, nous contacter : info@abellerevue.org
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LE SOMMAIRE
Chronique IrmaVep Club au Musée de Rochechouart par Marie Bechetoille
Agenda vernissages et derniers jours
Appels à projets la Box / La belle revue
Focus Marie Hendriks
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LA CHRONIQUE DU MOIS
IRMAVEP CLUB - LIVRETS IV ET V MUSÉE DE ROCHECHOUART >> jusqu'au 10 juin 2012
Maurice Blaussyld Sans titre, 2008/2009/2010 Okoumé, peuplier, résine glycérophtalique noire, pigments terre d’ombre naturelle 141,6 x 104,6 x 81,3 cm Courtesy de l’artiste
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Renverser les images et les origines
par Marie Bechetoille
Dans le château de Rochechouart, l’énigmatique esprit d’Irmavep Club s’est installé. Chacune de ses expositions construit peu à peu un paysage narratif composé d’indices, de traces et de signes. Si pour les livrets I et II présentés dans les galeries schleicher+lange et Art: Concept, on pouvait sentir en tant que visiteur, une frustation, l’envie d’une véritable prise d’espace, c’est chose faite au Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart. Les livrets IV et V, une exposition collective et une monographie, s’articulent dans une magnifique résonance.
Interface (ou comment représenter la limite entre le fini et l’infini ?)
Dans la première salle, des photographies de Thomas Merret révèlent des frontières invisibles, un « infini sur le fini des mers ». Un monochrome bleu, Coppia (1979) d’Ettore Spalletti, leur fait face. Sa moitié est présentée de l’autre côté du mur. Au centre, un banc surdimensionné de Guillaume Leblon, entre le mobilier et la sculpture. Spare time (The joke 1992-2010) (2011) de Giovanni Giaretta présente des personnages isolés sur une île déserte. Ils ponctuent l’exposition, comme pour montrer l’écart entre ce que l’on voit et ce que l’on imagine exister ailleurs et autrement.
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L'AGENDA
Prochains vernissages
Transpalette - Bourges SYLVAIN ROUSSEAU 16 mars > 29 avril 2012 vernissage le jeudi 15 mars à 18h en savoir +
Parc Saint-Léger - Pougues-les-Eaux ATLAS CRITIQUE CARTE BLANCHE AU PEUPLE QUI MANQUE 16 mars > 27 mai 2012 vernissage le vendredi 16 mars à 18h30 en savoir +
Ecole Supérieure d'Art - Clermont-Ferrand CLÉMENT RODZIELSKI JULIE ET SA COUSINE 27 mars > 7 mai 2012 vernissage le mardi 27 mars à 18h30 en savoir + |
Derniers jours !
La Permanence - Clermont-Ferrand STATIONNEMENT ALTERNÉ À CHEVAL TROTTOIR CHAUSSÉE >> jusqu'au 23 mars 2012 en savoir +
Galerie Arko - Nevers LE DOUBLE ET SON MODÈLE >> jusqu'au 7 avril 2012 en savoir +
Galerie Bernard Ceysson - Saint-Etienne LOUIS CANE >> jusqu'au 7 avril 2012 en savoir +
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LES APPELS À PROJETS
LA BOX - ENSA BOURGES
Appel à candidature - résidences 2012-2013
Ces résidences ont pour but de permettre à de jeunes artistes français ou étrangers de réaliser un projet de recherche personnelle en lien avec l’école, ses enseignants, ses étudiants ou tout autre partenaire extérieur. Chaque artiste sélectionné bénéficie de 3 mois de résidence et d'une bourse de 3000 euros. Réception des dossiers avant le 15 mars 2012 (voie postale uniquement) + D'INFOS ET DOSSIER DE CANDIDATURE
LA BELLE REVUE
Appel à chroniqueurs
Chaque mois un auteur chronique une exposition, un événement, sur le site labellerevue.org. Une fois par an, ces chroniques sont rassemblées dans l'édition papier de La belle revue. Appel permanent, pas de date limite DOSSIER DE CANDIDATURE / pdf |
LA BOX - ENSA BOURGES
Appel à projet curatorial 2012-2013
Une partie de la programmation de la saison 2012-2013 sera confiée à un commissaire indépendant, un critique, un artiste ou un collectif, dont le projet aura été choisi par l'équipe pédagogique de l'école. Ce projet devra définir la structuration et la temporalité de son programme, sa thématique, son rythme avant la fin du mois de juin 2013. Son caractère expérimental sera l'un des principaux critères de sélection. Budget global: 25000 euros. Les avant-projets devront être envoyés par mail à la.box[at]ensa-bourges.fr Réception des dossiers avant le 15 mars 2012 + D'INFOS
>> Envoyez-nous les appels à projets qui concernent le territoire Centre-France, ils paraîtront dans cette rubrique
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FOCUS MARIE HENDRIKS
Née en 1981 aux Pays-Bas Diplômée de l'ENSA Bourges et du Fresnoy
Actuellement
Adhemarie Show Château des Adhémar, Montélimar >> jusqu'au 15 avril 2012 en savoir +
À venir
"L'étoffe des femmes" Créations contemporaines textiles Musée de Bourgoin-Jallieu 16 juin > 16 septembre 2012 site web
Voir aussi les Jardins de Drulon (18)
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Marie Hendriks, Sans titre, 2012 |
Mon processus de création est la plupart du temps associé à la découverte de certains lieux, événements ou éléments qui font surgir dans mon esprit un double imaginaire. Les idées se développent généralement suite à une période initiale de stagnation jusqu'à ce qu’un catalyseur les ramène à la surface et engendre des associations. D’autres histoires de nature et de forme très diverses, aussi bien personnelles que collectives, s’y greffent à cause d’un point de ressemblance ou d’une coïncidence. Les lieux deviennent décors, les événements sont repris dans des mises en scènes et les objets se transforment en accessoires ou sculptures.
Cette manière de fabriquer des liens pourrait se rapprocher des méthodes du réalisme magique ou de la littérature fantastique du 19e qui, dans un environnement réaliste et vraisemblable, insèrent un élément mystérieux ou hors contexte qui en change l’interprétation, et ouvre une porte vers un univers parallèle. Dans mon travail ce sont des objets magiques qui possèdent ce pouvoir de passage, sous la forme de costumes ou d’accessoires. Je m’intéresse pour cela à tout ce qui relève de la fantaisie, la frivolité, l'ornement… tout ce qui s’attache à une forme sans participer à sa fonctionnalité. Je développe un fort goût pour tous les courants qui ont eu recours à l’artifice comme le Maniérisme, le Baroque, le Rococo… dans lesquels mon travail puise formellement un univers sensoriel enveloppant et généreux.
Au moment de l’exposition, j’investis complètement l’espace. Il est camouflé sous les couches de papiers peints, moquettes, draperies et ornements qui s’accumulent dans une véritable surenchère. Les frontières entre la mise en scène inhérente aux œuvres et celles de leurs espaces d’exposition sont floutées. Cet entre-deux engendre un magma joyeux où les pièces dialoguent entre elles et le spectateur devient presque figurant dans un environnement délirant. Dans cette recherche de l’effet, je ne me prive d’aucun medium et je peux combiner selon les besoins des techniques anciennes manuelles, de patience, à des technologies digitales et parfois automatisées.
Ces mélanges et l’emprunt aux formes du passé sont un procédé pour introduire des anachronismes. Je tente de représenter non seulement plusieurs degrés de réalités, mais aussi de faire cohabiter des espaces-temps différents. C’est pourquoi la figure du double et du reflet est récurrente dans mon travail, et que l’une de mes thématiques de prédilection est la métamorphose.
Ce ne sont pas les finalités de la transformation qui m’intéressent mais le processus en cours. Le moment suspendu hors du temps où l’on reconnaît encore ce qui était tout en imaginant des possibles qui restent hors-champ. L’espace réel est théâtralisé, certains détails prennent de l’importance, ils participent à une représentation allégorique d’espaces mentaux en tension entre amour et mort, beauté et dégoût, des situations de doute qui tournent en boucle, des obsessions et troubles globaux.
Marie Hendriks
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